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  • Photo du rédacteurLa poupée qui fait non.

Girl Boss.

Dernière mise à jour : 25 févr. 2021

Je me suis toujours accroché à mes rêves comme ma main à ce biberon. J'ai toujours cru que si j'y croyais tout allait se réaliser. Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours eu des poupées. De toutes sortes: des grandes (presque aussi hautes que moi), des moyennes, des petites, des filles et des garçons. On a l'habitude de parler de poupée, et lorsque ce sont des garçon, des poupons. Pourtant, ces derniers représentent des nouveaux nés. Qu'en est-il alors des poupées représentant des petits garçons? Autant de considérations linguistiques passionnantes qui me passaient carrément au dessus à l'époque. Le plus important ne se trouvait pas dans le dictionnaire mais bien dans mon imagination. Ils prenaient vie seulement parce que je le voulais. Et je le voulais souvent.

J'ai toujours aimé jouer à la poupée. Enfin, non. J'ai toujours aimé jouer aux poupées. Elles ont toujours été plusieurs dans mon cœur. C'était toutes ou rien. Il n'était pas question de jouer à la maman et les trimbaler à tour de rôle dans une poussette. Non. C'était bien plus élaboré que ça. Évidemment. Étant donné que je possédais environ sept poupées (et autres homologues masculins), il était clair qu'elles ne pouvaient pas être mes enfants. Faut pas déconner non plus, sept bambins à charge, sans mari et à seulement cinq ans. Franchement, il est pas né celui qui allait me faire avaler ça. Certes. Tous ces beaux chérubins étaient donc mes pensionnaires. Nourris, logés, blanchis par mes soins dans l’orphelinat que je gérais en tant que jeune entrepreneuse.

C'est ainsi que pendant des années, Clara, Samuel, Caroline, Suzie, Corentin, Marie et les autres ont profité de mes services. Du lever au coucher, le programme était chargé : des heures de classe (dictées incluses), des cours de sport (principalement de l'escalade par la fenêtre), des pauses repas avec un menu adapté à chaque tranche d'âge et bien sûr les sorties randonnées et camping dans le jardin. À cela s'ajoutait des visites médicales, et parfois même des chirurgies savamment effectuées par mes frères et sœur. Je crois pouvoir dire que tout mes pensionnaires ont été bien traité et qu'aucun aspect de leur éducation n'a été négligé jusqu'à ce qu'ils se retrouvent au grenier. Toujours ensembles, mais sans moi.

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